Maladies des fruits

Tout savoir sur les ennemis des fruits

En raison de leur saveur sucrée et de bonne valeur énergétique, les fruits attirent bon nombre d’insectes et divers animaux qui se chargent souvent de les manger avant le jardinier. Le fruit est un organe fragile contenant beaucoup d’eau c’est pourquoi de nombreux champignons dont des pourritures le menacent.

Balanin

Ce petit charançon des plus discret dépose ses œufs à l’intérieur de certains fruits secs. Les larves viennent rapidement à bout des amandes pour ne laisser que l’enveloppe du fruit.

Les fruits sont vidés de leur contenu. Un orifice de sortie bien rond apparaît nettement. Les fruits contaminés peuvent chuter précocement.

Au cours de l’été.

La noisette est particulièrement touchée. Un insecte similaire sévit sur le châtaignier.

Une forte infestation compromet la récolte.

Les attaques de balanin sont plus importantes à la suite des hivers doux.

Vers la fin de l’été la larve tombe au sol et s’enterre. Un bêchage hivernal l’expose au froid et aux oiseaux insectivores.

Carpocapse

Ce papillon en apparence inoffensif dépose ses œufs au printemps sur les feuilles et les jeunes fruits. Les petites chenilles de teinte rosée pénètrent rapidement dans les fruits. Elles vivent au dépend de la pulpe puis sortent du fruit et se réfugient sur les écorces pour y passer l’hiver. Ces insectes ravageurs sont particulièrement redoutés par les producteurs de pomme et de poires.

Les fruits attaqués présentent un minuscule orifice d’où s’échappe une sciure humide. Le centre du fruit est parcouru par une galerie parcourue par la chenille du carpocapse. Les fruits peuvent tomber prématurément.

C’est au cours du printemps et au cours de l’été que les fruits deviennent véreux.

Pommiers, poiriers mais aussi les noyers, les châtaigniers, les cognassiers et les pruniers.

Les fruits sont encore consommables (compotes, confiture) mais fortement dépréciés.

Dans les vergers, en culture intensive, les attaques sont plus importantes.

Les fruits tombés au sol doivent être rapidement ramassés et détruits.

Cécidomye

Ce tout petit moucheron dépose ses œufs  sur les fleurs des poiriers. Les petits asticots rougeâtres vivent à l’intérieur des jeunes poires. L’insecte se protège dans le sol en hiver.

Certains fruits sont hypertrophiés et très déformés. On parle alors de fruits cabossés. Ils noircissent en mai ou en juin et tombent.

Le début du printemps.

Le poirier uniquement. Les variétés « passe crassane et beurré d’amanlis » sont plus sensibles que les autres.

Le nombre de fruits attaqués est faible.

C’est dans les cultures intensives que les attaques sont le plus importantes.

Les fruits déformés doivent être rapidement enlevés et détruits.

Guêpes et frelons

Appartenant à la même famille guêpes et frelons sont des insectes sociaux. Au printemps, ils fabriquent un nid ou les femelles déposent leurs œufs. Habituellement carnassiers, ils ne dédaignent pas à l’occasion de se nourrir de produits sucrés. Au verger, les fruits bien murs peuvent êtres dévorés si la récolte tarde trop.

Les guêpes et les frelons découpent les épidermes et sucent la pulpe sucrée des fruits à maturité. Un fruit peut être dévoré en quelques jours. S’il n’est qu’entamé, il sera envahi par les fourmis, les mouches ou les abeilles.

Au cours de l’été.

Les fruits qui mûrissent tardivement, surtout les pommes, les poires et les raisins.

Certaines années les dégâts sont très importants. Une récolte peut être anéantie.

Guêpes et frelons sont surtout nombreux au cours des étés chauds et secs.

Des pièges à guêpes peuvent être déposés dans les arbres. Les insectes viendront se noyer dans un liquide sucré. L’ensachage des fruits à, l’approche de la récolte est un moyen de protection fastidieux mais particulièrement efficace.

Loirs et lérots

Ce sont surtout les lérots qui sont à craindre dans les jardins, les loirs préfèrent les ambiances forestières. Le lérot se reconnaît grâce à sa raie noire au niveau des yeux et à sa queue poilue.

Amateurs de fruits frais, les lérots peuvent même s’attaquer à la récolte sur pied.

Tous les fruits

Il est rare de voir une récolte entièrement détruite. Souvent les dégâts les plus importants ont lieu dans les bâtiments ou les lérots endommagent les matériaux de l’isolation thermique.

Les locaux de conservation sont surtout visités en cas d’hivers très froids.

Au printemps disposer des pièges dans les greniers et sous pentes.

Maladie criblée

Cette affection occasionnée par un champignon s’attaque aussi bien aux feuilles qu’aux fruits.

Sur les feuilles des ponctuations rouges à violacées apparaissent. Progressivement, ces petites tâches se nécrosent et tombent, formant de nombreuses perforations. Sur les fruits attaqués, des tâches brunes sont nettement visibles et une goutte de gomme s’écoule parfois. Les fruits fortement atteints sont déformés. Sur le pêcher, divers déssèchement de rameaux restent possibles.

Au cours du printemps.

Tous les prunus. Les arbres fruitiers à noyaux, le laurier palme, le laurier du Caucase sont les plus souvent infestés.

En cas de fortes attaques sur les fruits, la récolte peut être compromise.

Le champignon se développe lors des périodes pluvieuses.

Les feuilles atteintes doivent être ramassées et brûlées. Sur le pécher, les rameaux porteurs de chancre sont à éliminer.

Mouche des fruits

La plus célèbre est la mouche de la cerise (rhagaletis cerasi). Les mouches adultes de petite taille, volent à partir de la mi mai et pondent leurs œufs dans les cerises matures.

En apparence saines, les cerises sont colonisées par un petit asticot blanchâtre qui se nourrit de la pulpe autour du noyau. Les pêches et les abricots infestés pourrissent.

De fin mai à fin juin.

Il existe une mouche qui sévit sur l’olivier. La mouche méditerranéenne s’attaque aux pêchers et aux abricots. Les cerises tardives sont plus sensibles que les cerises précoces.

La récolte est compromise.

Les mouches pullulent lors des printemps et des étés chauds. Les attaques sont plus sévères dans la moitié sud de la France.

Planter des variétés précoces dans les régions où sévissent les mouches.

Pourriture grise

Champignon très fréquent, le Botrytis cincrea peut s’attaquer à de très nombreuses plantes. Il s’installe sur les tiges et les feuilles, mais c’est sur les fleurs et les fruits qu’il est le plus redoutable.

Des tâches brunes apparaissent sur les fruits et se couvrent progressivement de coussinets grisâtres caractéristiques de la pourriture grise.

C’est au cours de périodes humides et chaudes que la maladie se développe.

Toutes les plantes potagères craignent la pourriture grise mais les dégâts sont plus importants sur les fraisiers et la vigne.

Les fruits atteints sont irrécupérables et la pourriture grise progresse très vite d’un fruit à l’autre.

C’est dans une atmosphère confinée dans les serres ou les châssis peu aérés que le botrytis s’installe de préférence. Les végétaux plantés trop serrés sont fréquemment visités Les excès d’humidité favorisent la maladie.

Il faut enlever les organes attaqués et dessérer les plantes. Réduire les arrosages et aérer souvent les serres et les châssis.

Tavelure

Occasionnée par un champignon du genre venturia, cette maladie est redoutée par les producteurs de pommes et de poires. Elle est présente tous les ans au printemps sur les arbres fruitiers.

Les jeunes fruits sont maculés une petite tâche brune olivâtre. Par la suite les fruits se déforment et se crevassent. Les feuilles attaquées se couvrent de tâches vertes olive et peuvent tomber.

Au printemps.

Certaines variétés de pommiers et poiriers, comme golden, reinette blanche du Canada, ou passe crassane.

La récolte est compromise, certaines années les arbres défeuillés sont affaiblis.

Les printemps pluvieux favorisent les contaminations. Les arbres plantés dans les zones humides sont les plus attaqués.

Ramasser les feuilles tombées au sol ainsi que les fruits tavelés.

Pour les arbres sensibles des traitements préventifs sont nécessaires. Le cuivre s’utilise de la chute des feuilles jusqu’à la floraison. Par la suite pour une attaque déclarée une intervention rapide avec un fongicide systémique s’impose.

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